Retrouvailles (Lliane Na Llandon)

Il faisait clair cette nuit d'hiver. Un épais tapis de neige couvrait le sol et la pleine lune le faisait briller comme une rivière de diamants.
Athar arriva devant un arbre immense. Elle sentait toute la beauté de ce qui l'entourait
Elle était vêtue d'une longue robe pourpre, ainsi que d'une cape noire bien épaisse pour ne pas avoir froid. Ses longues boucles noires tombaient élégamment sur ses épaules.
Elle sentait l'air froid sur son visage. Elle passa sa main dans ses cheveux, et ouvrit un peu sa veste. Une petite tête en sortit. Athar la caressa lentement du bout des doigts et murmura :

Ne t'inquiète pas Elwing. Nous allons voir une amie... Une amie de longue date ....

Elle le caressa encore un peu, en gratouillant lentement sa gorge puis elle s'approcha de l'arbre qui était devant elle. Elwing émit un petit grognement. Athar avait choisit de prendre un Fléreur comme animal de compagnie, pour la guider, et Elwing lui convenait parfaitement.
Elle arriva près de l'arbre, et y posa une main. Elle murmura a Elwin :

Elle est très gentille. Je suis sure que tu l'aimeras bien. C'est quelqu'un de très bien.

Elle lui fit un petit bizou sur le haut du crane, et monta le petit escalier en colimaçon qui tournait autour du tronc de l'arbre. Elle laissait une de ses mains glisser le long de la rampe en bois.
Quand elle arriva en haut de l'escalier, elle toqua à la porte, avec une sorte d'appréhension qui lui empoignait le cœur. Comme une sorte de montée d'adrénaline, qui faisait un peu mal.
Elle sourit, et leva la tête, pour éviter que Lliane ne voit que ses cheveux quand elle ouvrirait la porte.

Ce que je peut détester l'hiver

Profondément enfoncée dans un haut fauteuil tournée vers la large baie vitrée occupant tout un mur de sa maison perchée, Lliane darde un regard un peu vide sur le nature assoupie par le froid.
Elle jette un vague coup d'oeil à la pile de dossiers et de parchemins répandue pêle mêle à ses pieds...pour s'en désinterresser aussitôt.

Nous rangerons quand il reviendra.

Son visage plus pâle et fin que jamais semble avoir perdue de son impassibilitée toute elfique devant l'ampleur de la fatigue qui l'envahit sournoisement chaque jour qui passe.
Sans même vraiment sembler réaliser son geste, elle laisse sa main aux doigts trop fins errer sur la chaîne qui retient à son coup un étrange médaillon presque trop grossier et lourd pour sa frêle silhouette.

Si seulement...

Mais de légers coup frappés à la porte l'empêche de poursuivre plus loin ses réflexions qui promettaient de toute façon de prendre un tour beaucoup trop sombre une fois de plus.

Tiens il prend la peine de frapper maintenant?

Trop heureuse de mettre fin à la solitude qu'elle ne supporte plus ces derniers temps, la jeune femme se précipite vers la porte, son lynx sur les talons.

Cal depuis quand tu...oooh excusez moi.

Il lui faut quelques instant pour reconnaître son visiteur.

Athar!!Athar Vasa, quel plaisir et quelle surprise de revoir un visage connu!!Entre donc...

Athar sourit quand elle entendit la douce voix de Lliane. Elle avança d'un pas, attendit d'entendre la porte se fermer et sourit. Elle serra un peu Elwing contre elle, et dit :

Bonsoir Lliane ... J'espère que je ne te dérange pas ... Tu attendais peut être du monde ...

Elle inclina légèrement la tête pour la saluer, et posa une main sur sa joue, comme une vieille habitude. Elle sourit et dit :

Tu n'as pas l'air d'avoir changé Lliane ... Surement toujours aussi belle ... Mais tu as l'air d'avoir des soucis, je me trompe ? Je te sens tendue ..

Elle sourit à nouveau et murmura, comme si elle avait peur que quelqu'un l'entende :

Je laisserais bien mes instincts d'elfe prendre le dessus, juste pour voir ton visage, mais ça me prend beaucoup d'énergie en ce moment. J'ai beaucoup de mal à garder cette forme un long moment. Je crois que c'est due a la neige ...

Elle lui fit son plus beau sourire et caressa la tête d'Elwing tout doucement. Elle était heureuse d'avoir retrouvé une de ses rares amies de Poudlard. Elle entendait des légers pas près d'elle. Elle dit :

Il y a quelqu'un avec toi ? Si je dérange, n'hésite pas de le dire, Je repasse un autre jour si tu veux ...

Elle sentait que la présence n'était pas tout à fait normale. Mais elle détourna ses pensées et dit :

Alors Lliane ... Comment ça va depuis le temps ?

Elle sourit à nouveau, et tourna son regard vide vers Lliane.
Les deux femmes étaient a peu près de la même taille, mais elles semblaient être l'image en négatif de l'autre. Lliane et sa beauté innocente, et Athar, ténébreuse jusqu'au bout des ongles.
Athar sourit à nouveau, et fit un petit bisou sur le haut de la tête d'Elwing.

Un sourire serein éclairant pour la première fois depuis longtemps son visage de nacre, Lliane s'écarte pour laisser entrer sa vieille amie retrouvée et la guider vers le siège qu'elle vient d'abandonner.

Tu ne me dérangeras jamais Athar, depuis le temps que nous ne nous sommes pas vues!Et je n'attendais pas vraiment quelqu'un mais...enfin tu le rencontreras bien assez tôt.

C'est sans aucune gêne, sauf peut être celle de découvrir ses émotions si durement imprimée sur ses traits, qu'elle laisse Athar explorer son visage.

Changée certes pas. Belle...voilà qui reste à discuter.Pour les soucis tu n'es pas loin non plus, mais je t'en prie, laissons ma vide de côté au moins pour le début de la soirée!

Une fois son amie confortablement installée, Lliane se laisse tomber à ses pieds, bientôt rejointe par une Stel très intéréssée par le niffleur et qui se roule en boule autour de sa maîtresse tout en gardant un oeil brillant fixé sur la créature.
L'elfe caresse la grosse tête de sa compagne animale presque distraitement.

N'envisage même pas de toucher à cette pauvre bête ou tu auras de mes nouvelles. Tiens d'ailleurs^^!! Athar tu as bel et bien raison, je ne suis pas seule, je te présente Stelmaria mon lynx.

Le temps d'obliger le fauve à aller doucement se frotter à Athar et Lliane retrouve un air un peu plus sérieux.

Tu as tout à fait raison de t'économiser, l'hiver amoindrie effectivement nos capacitées.

Et elle se perd un temps dans ses pensées.

Ce que je deviens? Si peu...je suis devenue professeur à l'école, puis auror et en ce moment...en ce moment disons que j'assure l'intérim pour un ami. Et toi? Que deviens tu?

Athar sourit en sentant la douce fourrure de Stelmaria contre sa main. Elle finit même par le caresser tout doucement.
Puis, elle leva la tête, et dit :

Mais je sens que quelque chose ne va pas dans la nature. J'espère que ce n'est rien de grave.

Elle sourit tristement, et continua :

Le rencontrera ? Qui donc ? Un ami à toi ? Ton petit ami ?

Elle sourit, et caressa la tête d'Elwing pour l'inciter à se calmer. Celle ci enfonçait ses griffes dans la peau de Athar, parce qu'elle avait peur de Stelmaria.
Elle s'installa un peu plus confortablement, et dit :

Ce que je deviens ? Et bien, j'ai passé les années après Poudlard dans la forêt. Je t'avais parlé de la forêt n'est ce pas ? Et je n'en suis pas sortit pendant tout ce temps. Je ne te parle pas du coup de froid quand j'ai passé les frontières du pays. Il fait toujours chaud là bas, et je n'ai jamais aucun problème avec mes prédispositions, mais ici, impossible de rester elfe plus d'une demie heure. Il me faut de l'entrainement.
Là bas, je suis devenue une sorte de professeur. J'enseignais l'astronomie aux autres. Enfin, je t'avais raconté que mon peuple s'éteignait. Il ne reste plus qu'une centaine d'entre nous, et ce nombre ne fait que diminuer. J'ai été chargée de trouver une solution, pour augmenter notre population ...

Son visage devint grave, dur même. Elle sentait tout le poids de ses compagnons sur ses épaules, et prenais sa mission très au sérieux. Un éclair vert passa dans ses yeux. Elle se retourna brusquement vers la porte, comme si elle avait entendu un bruit, puis, elle se tourna à nouveau vers Lliane en murmurant :

Ta maison fait de drôles de bruits. Tu es sure qu'il n'y a personne ?

Elle sourit, et caressa le haut de la tête d'Elwing.

Et Lliane de se laisser absorber par la contemplation de la fourure de Stel comme si c'était la première fois qu'elle la voyait.
Cette jeune elfe était décidément presque trop sensible pour son propre bien. En était il déjà ainsi à l'époque de leur scolarité commune?Quoique à l'époque même ses propres dons...

Effectivement la nature est quelque peu perturbée ces derniers temps et...et il se pourrait que cela dure un moment. Mais tout rentrera très vite dans l'ordre je le sais.

D'une façon ou d'une autre.

La jeune femme soupire et se relève doucement, allant chercher à la cuisine de quoi leur servir un thé à toutes les deux. Elle glisse doucement une tasse entre les doigts d'Athar.

Non ni un ami, encore moins un petit ami mais mon jumeau Caleb. Je sais tu n'en as jamais entendu parler mais il se trouve que nous avons été très longtemps en froid lui et moi. Et même encore en ce moment nos relations sont parfois fragile...mais il est tout ce qui me reste.

Nouveau soupire ténu alors qu'elle détail son interlocutrice pendant que celle-ci lui raconte son histoire.

Vous n'êtes peut être plus très nombreux mais vous au moins vous êtes, c'est déjà quelque chose. Dans quelle forêt as tu...

Mais réagissant à l'avertissement de son amie, elle laisse sa question en suspend et tend l'oreille, à l'écoute du moindre bruit en provenance de l'extérieur ou même de l'intérieur.

Je l'aurais senti s'il était de retour...

Je suis absolument sûre. Pour le moment il n'y a que nous deux. Détend toi Athar, nous sommes en sécurité ici.

Athar but une longue gorgée du thé brulant que Lliane lui avait préparé. Elle semblait avoir le regard plus vide que d'habitude. Et elle ne semblait pas plus rassurée. Elle murmura :

Tu sais que je ne me trompe jamais non ?

Elle releva la tête, et murmura :

Un frère jumeau ? Tu ne m'en as jamais parlé. Mais je te connais, il y avait surement une bonne raison de ne pas le faire. Mais maintenant, tu dois me le présenter !

Elle sourit, et but a nouveau une gorgée qui la réchauffa de l'intérieur. Elle fit une petite pause et repris :

Le pays est au nord ... Assez loin d'ici d'ailleurs. Quelque part en Scandinavie ...

Elle soupira, et ajouta :

Quant a ton peuple, tant que tu vivras, il ne sera pas éteint. Et tant que ton frère sera en vie aussi. Epouse un jeune elfe de sang, et nos peuples renaitront.

Elle leva ses grands yeux vers Lliane. Ils étaient d'un vert magnifique. Un vert pale, pastel, émeraude, brillant comme un diamant. Ses yeux d'elfe ... Elle dit :

Maintenant que je peux te voir, je vois que tes yeux sont pleins de tristesses, et que tu as des soucis. Je vois aussi que tu n'as pas changé Lliane ... Toujours aussi belle, et pure ...

Athar semblait être devenue une autre personne. Elle se tenait droite, et son regard auparavant vide semblait illuminer tout ce qui l'entourait. Elle regarda autour d'elle en découvrant la pièce, et dit :

Tu vois ? Je ne contrôle même plus mes ... transformations ... La nature est vraiment trop détraquée en ce moment ... Et j'aimerais vraiment remonter au pays, si je n'avais pas cette missions a effectuer ... Les autres n'apprécient pas vraiment que j'utilise la magie des mortels, alors transplanner est hors de question ... Ils disent qu'ils veulent se protéger, et surtout apporter un sang ... "nouveau" à notre race ... En quelque sorte, il faudrait que je trouve un beau mâle, puissant, et fort ... Et immortel par dessus le marché !

Elle éclata de rire et dit :

Je comprends leurs idées mais ...

Son regard s'assombrit pour redevenir vide, et elle baissa la tête.

Lliane, c'est trop lourd tout cela pour moi ...

Hésitant sur la nature exact du sujet des paroles de son amie, Lliane pose doucement ses mains sur les bras d'Athar et plante sont regard blanc dans celui en apparence vide de la jeune femme.

Je ne sais que trop bien que rarement tu te trompes. Mais je te promet que nous sommes en sécurité ici. Je repérerais à plusieurs kilomètres les rares personne susceptibles de venir me trouver ici.

Enfin j'espère...

Puis son regard se fait un peu absent.

Effectivement il y avait de très bonne raison au fait que tu n'ai jamais entendu parler de mon jumeau. La première étant qu'à l'époque je le croyais...mort. Mais tu le rencontreras bien assez tôt maintenant.

Leurs deux voix devenues murmures sont maintenant à peine audibles dans l'épais silence hivernal qui noie la maison arborée de Lliane...Lliane qui n'ose même pas échapper le rire sans joie qui lui monte aux lèvres au paroles de son interlocutrice alors que seul un souffle s'échappe de sa bouche sérrée.

Epouser un elfe de sang...sâche tout de suite que je alors porte sur la conscience le poid de l'extinction de mon peuple. Car il est trop tard j'ai donné mon coeur à la pire horreur qui soit.

Même pas étonnée par le changement de couleur des yeux d'Athar, elle ne la regarde dans les yeux que plus intensément.

Et ces vieilles coutumes sont décidément bien ridicule, le temps des elfes et révolus ils devraient l'admettre. Pour survivre nous allons devoir accepter une certaine dose de...de "métissage"
Mais je comprend que pour toi ça ne soit pas du tout aussi évident....enfin rassure toi, nul n'a jamais dit que nous devions porter nos fardeaux seules.

Et alors qu'elle sourit paisiblement, un bruit ténu du côté de la porte attire son oreille pointue.

Ah je crois que...

Moins d'une seconde plus tard il est là, agenouillé près d'elle, un bras autour de ses épaules

Athar, laisse moi te présenter Caleb na Llandon mon frère...

Encore une journée perdue en vaines courses à travers la montagne enneigée. Aucun signe du maître, aucun signe de ses sbires, aucun signe du cinglé que sa soeur s'était choisi pour âme soeur et encore moins de signe d'Elle.
Quelques jours de plus à ce régime et la folie dans laquelle il s'apprêtait à sombrer ferait passer sa folie actuelle pour une douc plaisanterie.
Heureusement qu'elle était à nouveau à ses côtés son étoile.
Au final ils n'avaient jamais été conçus pour vivre complétement séparés. Ce lien dont il avait usé et abusé au temps de leur vieilles querelles était bien là pour le prouver.
Alors que Caleb sombrait dans ses réflexions, ses pas l'avait automatiquement rammenés vers ce qui était en ce moment pour lui ce qui se rapprochait le plus d'un foyer:la maison de sa jumelle.
Le grand arbre n'était même pas encore en vue lorsqu'il la sentit.
Une aura anormale. Une aura trop puissante pour se trouver là, et surtout qui lui était totalement inconnue...

Lui?

Et il était parti en courant.
C'est avec le regard un peu froid de celui qui s'est inquiété qu'il dévisagea la gamine en apparence innoffensive qui faisait face à sa soeur. Soeur qui semblait d'ailleurs aux anges.

Tu aurais pu me prévenir quand tu m'as senti, j'ai pris peur...

Tu prend peur un peu trop souvent en ce moment Caleb, il ne peut pas nous arriver que des malheurs.La plupart me sont arrivés par ta faute d'ailleurs

Je sais, ne revenons pas là dessus maintenant s'il te plaît...

Puis ils s'était dignement incliné devant celle qu'on lui présentait comme étant Athar.

Athar tourna son regard plus que vide vers Lliane et dit :

Je n'épouserais qu'un elfe, je peux te l'assurer ...

Et elle sourit, rendant son visage proche de celui d'un ange. Elle sursauta légèrement quand Caleb arriva. Elle sentait une grande force venant de lui, et elle aurait aimé pouvoir le voir. Elle dit :

Heureuse de vous rencontrer. Ce n'est pas la peine de vous agenouiller, je ne mérite pas tant d'honneurs. Je ne suis pas une princesse ...

Elle sourit, tendit une main tremblante et la posa sur sa joue, pour deviner ses traits. Elle dit :

Et tu m'avais caché qu'il était si gentil ?

Elle enleva sa main et la posa sur son genoux. Elle dit :

J'aurais aimé vous dire que je suis heureuse de vous voir, mais, a part mes ténèbres ...

Elle sourit, comme si ça ne la dérangeait vraiment pas d'être aveugle. Elle sentait quelque chose d'étrange chez cet elfe. Quelque chose qui la troublait légèrement. Elle leva les yeux et fixa son regard droit devant elle. Elle dit :

Lliane, un cœur, ça se reprend ...

Elle n'ajouta rien à cela et se contenta de finir sa tasse de thé. Puis, alors qu'il restait une goutte dans sa tasse, elle fit apparaitre un thé qui semblait identique a celui qu'elle venait de boire, et but une gorgée. Puis, elle murmura :

Et je t'avais bien dit que j'avais sentit quelque chose ...

Puis, elle sourit, ses grands yeux bleus brillants a la lumière des bougies, mais vides, comme une coquille abandonnée.

Lliane observait attentivement son amie et son frère....frère qui pour ne pas changer semblait tout droit sur le point de se transformer en chat sauvage, si bien qu'elle du presque planter ses ongles dans la taille de Caleb qu'elle tenait toujours près d'elle pour qu'il ne s'échappe pas quand Athar tendit la main.

Un peu de tenue s'il te plaît. Dit toi qu'elle te regarde, elle est aveugle.

Le temps de secouer la tête et elle sourit à nouveau à Athar.

Si gentil? Ce n'est pas le premier mot qui me viendrait à l'esprit pour AÏE!Non mais c'est vrai en plus!

La jeune femme foudroie son jumeau du regard alors que celui ci fait discrètement disparaître dérrière son dos la main dont il s'est servi pour la pincer.

Tu es vraiment....étranqe en ce moment toi....

Hum donc...mon frère n'est pas spécialement quelqu'un de recommendable touts elfiques que soient ses gènes.Quand à moi...

Elle détourne les yeux.

Quand à moi...je n'ai pas l'intention de reprendre mon coeur, aussi sombre que soit le destin auquel je me condamne. Le hasard fait parfois d'étranges choses Athar, tu devrais le savoir.

Nouveau sourire un peu plus timide alors qu'elle se tourne vers Caleb qui à profité de ce cours laps de temps pour s'enfuir quelques mètres plus loin.

Tu pourrais te montrer un peu civilisé s'il te plaît??

Cette Athar avait décidément quelque chose de...perturbant. Et pas seulement parceque ses yeux pourtant morts semblaient vous fixer malgré tout...mais c'est en vain qu'il essaya de puiser la réponse à ses interrogations dans l'esprit de sa soeur puisque celle-ci refusa délibérément de lui ouvrir l'accès aux souvenirs concernant son amie.
C'est dès que possible, sans avoir laissé echapper le moindre mot qu'il s'empressa de se réfugier près de la large baie vitrée, ses yeux ténébreux se plongeant faussement dans la contemplation du paysage.

Me montrer civilisé?Te souviens tu à qui tu parle petite soeur?

Mais devant le regard profondément menaçant de Lliane il décide de céder un peu de terrain.
Soupire léger alors qu'il s'approche à nouveau.

Rassurez vous, même devant les princesses je ne m'agenouille pas. Mais il se trouve que je me fais du soucis pour la vie de ma soeur ces derniers temps et votre...votre aura m'a déplut quand je l'ai sentie.
Plus qu'une aura de sorcier...

Tout en discourant de sa voix neutre et sans émotion il se laisse aller à détailler la jeune aveugle, sous le regard désapprobateurde Lliane et de l'animal de compagnie sans forme de son amie.

Hum quelqu'un aurait il l'amabilité de me r enseigner sur le pourquoi du comment de tout ceci?

Athar sourit devant les questions de Caleb, et caressa lentement la tête d'Elwing. Elle prit tout le temps de répondre a ses questions, pour bien réfléchir a ce qu'elle allait dire. Elle leva la tête vers le son de sa voix, et dit :

Tout d'abord, qui a dit que j'étais une simple sorcière ?

Elle soupira et dit :

Je ne suis pas une sorcière à la base, ni même une simple mortelle. Je suis bien plus que cela. J'aurais aimé vous faire une petite démonstration, mais le froid m'empêche de tenir ma vraie forme plus de quelques secondes. Seul un danger immédiat pourrait m'aider.

Elle sourit. Elle savait qu'elle venait de le provoquer ouvertement, et cela la réjouissait intérieurement. Elle aimait provoquer les gens gratuitement de cette manière, et c'était très jouissif pour elle. Comme si elle prenait plaisir a sentir leur confusion, même si elle était déçue de ne pas voir le visage de celui a qui elle parlait. Elle souris a nouveau et but une petite gorgée de thé. Puis, elle ajouta :

Ensuite, votre sœur ne craint absolument rien quand elle est avec moi, puisque je l'ai toujours considérée comme ma meilleur amie.

Elle sourit a nouveau, et dit :

Et arrêtez de me regarder de cette façon. Je sens votre regard malgré ma cécité.

Elle sourit encore plus, et murmura :

Quelque chose d'autre ... ?

Elle baissa un peu la tête et but sa tasse tranquillement en attendant sa réponse.

Aucune réaction visible sur les traits parfaits de l'elfe sombre alors que celui ci s'en va chercher d'autres sièges, prenant délibérément son temps pour répondre à Athar.

Et qui à dit que je vous pensais simple sorcière? De toute façon avec une aura pareil vous ne pouvez décement pas n'être qu'humaine.

Et il s'installe tranquillement dans son haut fauteuil, arrageant tranquillement les plis sombres de sa longues tunique bleue nuit, ignorant plus que volontairement la provocation de la jeune femme.

Comme si ça vrai forme me passionait...ton amie est bien présomptueuse Lliane.

...vous êtes vraiment...aussi gamins l'un que l'autre.

Ombre de sourire étirant ses lèvres pâles à l'adresse de sa jumelle alors qu'il sort sa baguette et se fait apparaître sa propre tasse fumante.

Excusez ma curiosité, mais comme personne ne semble décidé à me dire quoique ce soit, il faut bien que je me fasse mon idée par moi même...or je connaîs pas mal de sens qui me le permettrait, ma la vue reste quand même le premier. Mais bon si cela vous importune, je vais donc cesser de feindre tout interêt à votre égard...

Puis il s'étire nochalament comme le grand fauve qu'il ne cesse d'être même sous forme humaine et tourne son fauteuil de façon à pouvoir regarder le paysage hivernal.

...puisqu'en l'occurence la seule chose qui m'intéressait était de savoir Lliane en sécurité.

Athar sourit et leva la tête vers l'endroit ou se trouve Lliane. Elle sourit, et dit :

Complètement différent de toi hein ?

Elle sourit à nouveau et se leva. Elle dit :

Aurais tu quelques gouttes de lait pour mon Elwing ? Il me semble qu'elle a un peu faim.

Elle porta Elwing tout délicatement, et la posa sur le sol, en surveillant bien Stelmaria de l'oreille. Elle savait qu'Elwing ne s'éloignerait pas trop. Puis, elle tourna la tête vers Caleb et dit :

Je ne suis pas présomptueuse, mais bien élevée.

Et surtout, je sais me montrer polie devant les gens que je rencontre ...

Elle soupira, et caressa Elwing du bout des doigts. Elle le trouvait desagréable. Très désagréable, et se demandait s'il était vraiment le jumeau de Lliane. Elle soupira a nouveau et dit :

Lliane, je crois que je vais vous laisser en famille ... Je dois trouver l'elfe parfait, et ce n'est pas ici que je le trouverais ! Par contre, si tu veux m'accompagner, il n'y a pas de problème ... J'ai bien sentit que ton bien aimé n'était pas des plus appréciés ici, même si je n'en connais pas les raisons ! En tous cas, tu sais comment me joindre !

Elle se leva, et se dirigea vers la porte en prenant sa veste au passage. En ce moment précis, elle ressentait beaucoup de haine pour Caleb, même s'il n'y avait pas vraiment de raisons à cela. Elle se cogna dans un meuble tellement elle était perdue dans ses pensées. Cela ne lui arrivait jamais grâce a Elwing, mais elle n'avait pas entendu que son fléreur lui disait de faire attention. Elle guéri sa jambe grâce à une sorte de lumière verte sur sa main, et se dirigea vers la porte.

C'est en vain que Lliane tente desepérément de calmer au moins Caleb. Son jumeau donne tout l'air du chat qui viendrait de se trouver une nouvelle souris et qui aurait eu envie de jouer un peu avec avant de l'achever.

CALEB ARRETE!

Je ne fais que répondre étoile.

ne dit on pas que le plus intelligent cède?

Dicton humain

Mais quelle mauvaise foi veut tu...

Mais pendant que le dialogue télépathique prenait de l'ampleur, le dialogue réel en avait pris aussi. Et c'est alors qu'il était presque déjà trop tard que l'elfe blonde remarqua le départ de son amie.

Caleb je...dégage. Je te rappelle à tout hasard que tu es chez moi.

La lueur amusée dans le regard de son frère ne lui prouva que trop qu'il ne regrettait absolument rien mais elle n'eut néanmoins rien à ajouter pour qu'il se lève prestement et se dirige à son tour vers la porte, doublant au passage Athar qu'il tourna dans la direction du salon avant d'enfiler son manteau et d'en tirer le capuchon sur son visage.
Tout en le foudroyant du regard, Lliane s'empressa de venir rejoindre son amie bléssée.

Ne prend pas à coeur ses paroles Athar, blesser est pour lui un jeu. Peu de choses atteignent jamais son coeur malheureusement.

Le temps de jeter un dernier regard foudroyant à l'accusé.

Si quelqu'un va quitter la pièce ici c'est lui. Nul ne chasse mes amis de chez moi.

Athar semblait dans son état naturel, jusqu'à ce que Caleb la touche. Elle repoussa lentement Lliane, et s'approcha de Caleb sans aucune hésitation. Elle le 'regardait' intensément dans les yeux. On aurait dit que le temps reculait. Et il reculait vraiment. Athar utilisait un de ses pouvoirs les plus sombres. Elle n'aimait pas vraiment l'utiliser, a cause des conséquences qui pouvait en résulter, mais elle ne contrôlait plus vraiment ses émotions a cet instant précis. Elle vit Lliane retourner à son fauteuil, et dès que Caleb l'avait prit par les bras, le temps cessa de reculer. Juste quand il voulut la tourner vers le salon.
Juste a ce moment, elle s'empara d'un des bras de l'elfe un peu trop imprudent pour elle, et le plaqua contre la porte, en coinçant un bras dans son dos. Elle eut une sorte de blanc. Et quand il passa, elle était complètement changée. Ses yeux brillaient verts, et ses oreilles avaient légèrement poussé en pointe. Et son regard ... Un tel regard aurait suffit a bruler une forêt entière si elle l'aurait voulu. Elle était a présent vêtue d'une tenue assez étrange. Un bustier en tissu rouge, et une sorte de jupe, composée de pièces de tissu de rouges différents, montées sue une ceinture de cuir noir gravée d'or. Elle avait un tatouage étrange sur l'épaule, et un bracelet d'or sur l'autre. A sa ceinture était accrochée une dague magnifique, gravée, et qui avait l'air très maniable.
Athar regarda Caleb et dit :

Tu aurais dû avoir un peu plus peur ... Je suis pire que Lui pour toi ...

Elle parlait toujours de sa voix douce. Elle prit la lame, et ouvrit la grand tunique de Caleb. Elle ne fut pas du tout surprise par ses cicatrices. Une sorte d'aura bleue vive apparut sur sa main. Elle la posa sur le dos de Caleb et dit :

Détends toi, tu n'auras pas mal ...

Elle sourit, puis elle lâcha Caleb qui s'effondra, et retourna s'assoir près de Lliane, comme si rien ne s'était passé. Elle reprit sa tasse de thé et but une longue gorgée. Elle dit :

Ne t'en fais pas pour lui. Il n'a pas eu mal ... Je lui ai juste appliqué un seau inoffensif. Ça ne lui fera absolument rien ! Mais je n'ai pas aimé sa façon de me traiter ! Il va juste être sonné pendant quelques secondes ... Tu crois qu'il a eu peur de moi ?

Elle avait dit cela avec un air amusé. Elle rit doucement et dit :

Et puis, tu me connais ... J'étais déjà comme ça à Poudlard quand on essayait de m'embêter ... Tu aurais peut etre du le prévenir ...

Elle sourit timidement, et mit sa cape sur ses épaules. Elle dit :

En tous cas, ce n'est surement pas avec lui que je ferais renaitre ma race ... Il faut que je trouve des elfes Lliane. Sais-tu ou je pourrais en trouver ? Je sais que Brocéliande est finie ... Mais je ne sais absolument pas s'il y a d'autres communautés ... Des communautés cachées ... J'ai vraiment besoin de ton aide Lliane ...

Elle avait prit un air un peu grave et semblait un peu désorientée par le poids de sa mission.

S'il Caleb avait bien senti, au soudain changement d'atmosphère de la pièce qu'il allait se passer quelque chose, il ne s'attendait pas à...ça...
Trop aiguilloné par le désir de voir jusqu'ou cette petite elfe, trop impulsive et trop sûre d'elle dérrière son pseudo handicap, était capable d'aller, il conserva le rôle du surprit et la laissa agir.
Et le spectacle vallait bien les quelques minutes d'absence qui suivirent...
Le temps de se relever et de sortir sa baguette et il était à nouveau debout, en tout point identique à quelques instants plus tôt si ce n'est peut être l'inquiétant sourire carnassier qui étirait ses lèvres.
Le regard carnassier, intimant le silence et le calme à Lliane d'un main, il vint se planter face à Athar, son regard plus sombre que jamais défiant celui en apparence mort de la jeune femme.

Moi avoir peur de toi? Je doute que quoique ce soit arrive un jour...la folie est ma compagne, elle et moi ignorons la peur.

Le temps de chasser d'un geste désinvolte une mèche aile de corbeau de devant son visage et il se penche vers elle, prenant appui sur les accoudoirs de son fauteuil.

Quand à cette aide que tu réclame, notre connaissance commune aura du mal à te l'apporter puisqu'elle à choisit son camp il y a un moment déjà et que...

Bref coup d'oeil à Lliane.

Ce n'est pas le notre...oh pardon, moi elfe indigne me comparer à toi...ce n'est donc pas TON camp qu'elle à choisit. Et il y a des communautés cachées, des membres dispersés ici et là...mais ils ont peur. Jamais tu ne les trouveras.

Il se dirige à nouveau vers la porte.

Enfin à toi de voir, s'entêter après une cause perdue...voilà bien le fléau des elfes. Sur ce mesdames je vous laisse. Lliane s'il te plaît ma douce, tu me préviendra quand ta charmant invitée nous aura quitté en attendant je m'en retourne chasser le flocons.Ah oui au fait...tu es puissante certe. Mais la puissance n'est pas tout, il serait peut être temps que tu l'apprennes.

Et en l'espace d'un soupire il à disparu dérrière la porte et dans l'immensité immobile de la nature endormie.

Athar sourit. Elle avait un sourire aussi carnassier que celui de Caleb. Elle dit :

Elle ?

Elle sourit, presque trop tendrement, et repoussa Caleb. Elle se leva, et se changea d'un coup, un peu étrangement d'ailleurs. Elle était tout comme quand elle fut arrivée. Elle s'installa près de Lliane et murmura :

Désolée de l'avoir énervé ... Maintenant, je te crois quand tu dis que tu dis qu'il n'est pas si gentil. Si c'est un jeu, pour lui, de blesser les gens, ça ne m'étonne pas de le voir seul. Car de toute évidence, il est seul, sinon, il serait venu avec sa compagne.

Elle leva la tête et dit :

Non, la puissance n'est pas tout, mais ça, tu devrais t'en souvenir avant de parler ...

Elle soupira, lui tourna complètement le dos et dit a Lliane :

Lliane, si c'est d'elfe dont il parlait, tu dois me raconter ... J'ai besoin d'informations ...

Elle soupira, et posa une main sur sa joue. Elle ne voyait plus, et cela l'embêter légèrement, vu qu'elle ne pouvait plus soutenir le regard de Lliane. Elle dit :

S'il te plait Lliane ... Je dois sauver mon peuple.

Elle baissa la tête, et posa le main sur sa propre tempe, a cause du mal qui lacérait son crane ...

L'air un peu ailleurs, Lliane fixe obstinément le paysage dérrière la large baie vitrée de son bureau, une main enfouie dans l'épaisse fourure de son lynx.

Et oui j'ai choisit une voie que tu ne comprend toujours pas...

Le temps d'un soupire et elle accorde à nouveau son attention à Athar.

Je serais toi, j'éviterais d'évoquer le sujet de la compagne avec Caleb. Sa froideur cache aussi bien des blessures que tu ignores, je dois bien admettre ça. Il à autant voir plus souffert que toi et moi et il se sent maintenant plus qu'obligé de se protéger de toute atteinte extérieure.

Peinée de voir son amie ainsi inquiète sans pouvoir plus l'aider, l'elfe essaie de se rémmémorrer tout ce qu'elle peut des récits de Caleb sur le peuple de la Nuit et surtout le maximum de détails du court instant ou elle avait rencontré la reine de ce peuple déjà re disparu.

Il parlait bien d'elfes oui. Il parlait du peuple de la nuit...et de sa Reine. Mais le portail menant à ce monde s'est mystérieusement refermé il y a quelque temps... et ne s'est jamais rouvert. Et pourtant mon jumeau à tout tenté crois moi.

Elle se relève lentement, comme pour se préparer à la réaction que ses paroles ne manqueront pas de provoquer chez sa jeune et impulsive compagne.

Crois moi Athar, notre temps est révolu. Si nous voulons sauver ce qu'il nous reste, il va falloir accepter certains compromis. C'est notre seule chance, et c'est de toute façon la seule chance de ce monde également.

Athar se laissa complètement aller contre le fauteuil. Elle écouta Lliane dans rien dire. Une lueur presque dingue éclaira ses yeux. Elle murmura :

Et si ...

Elle leva la tête vers Lliane et dit :

Le peuple de la nuit dis-tu ?

Elle se redressa légèrement et dit :

Il parait que tout le peuple a succombé après la fermeture des portails. Et il parait qu'un mage noir très puissant serait a l'origine de cela ...

Elle soupira et dit :

Je suis désolée pour ton frère. C'est vrai que je ne le connais pas, mais il m'a profondément blessée.

Elle réfléchit un instant et dit :

Et après tout, vous avez peut être raison. Peut-être devrions nous abandonner l'idée d'une race puissant, et majestueuse ...

Elle prit Elwing dans ses bras et dit :

Est ce que Poudlard a besoin d'un professeur ? Je prendrais un poste volontiers. Astronomie, bien entendue. Mais d'abord, je dois présenter mes excuses a ton frère. Pourrais-tu le contacter, qu'il revienne ?

Elle se concentra et ses yeux devinrent vert. Elle voulait le voir. Lui montrer qu'elle regrettait ... Elle fit apparaitre de petites boules de feu sur ses mains et les regarda avec attention, comme si elle pouvait les lire. Une minuscule flamme verte apparut au milieu des flammes vives. Elle murmura :

Vraiment ... ?

Elle regarda Lliane et dit :

Je crois que j'ai un mini problème ... Tu dis que ton frère a de grosses blessures au fond de son cœur, c'est cela ? Et bien, je crois pouvoir les effacer ...

Et elle sourit, en faisant disparaitre les flammes.

Comme foudroyée sur place, Lliane, le regard ahuri, se tourne vers Athar avec une lenteur inhumaine.

Tout le peuple à...un mage noire...oh non pas J...non...?

S'efforçant de refouler ses larmes et de barricader son esprit à son jumeau pour éviter que la nouvelle ne l'atteigne ainsi sans signe avant coureur, l'elfe fixe son amie avec concentration, attendant d'avoir retrouvé assez de calme pour reprendre la parole.

Hum...Je...je ferais revenir mon frère plus tard si tu n'y vois pas d'inconvénient, je veut d'abord qu'il se soit assez calmer pour pouvoir apprendre cette autre nouvelle.Il...

Ai je le droit d'ainsi raconter son histoire? Oh après tout il vaudrait mieux qu'elle sache...

Il s'était unit à leur Reine tu comprend et...et ils avaient adopté une toute petite elfe tout les deux il...il va très mal prendre cette nouvelle. Vraiment très mal.

Et elle se laisse tomber dans un fauteuil, cachant un moment son visage pâle dans ses mains.Peut être valait il mieux changer de sujet pour un temps. Le calme avant la tempête.

S'il y a un poste libre à Poudlard? Je pense mais il faudrait que je demande...

Bref silence.

Il y a un poste libre à Poudlard. Bienvenue dans l'équipe miss Vasa. Je veillerais à te faire remettre les clés de la tour d'astronomie.

Athar eut un éclair vert qui passa dans ses yeux. Elle tourna la tête vers Lliane et dit :

Je le comprends a présent. Toute cette rancune ... Toute cette froideur .. Mais ...

Elle hésita un instant, et dit :

Les elfes de la nuit ont toujours été nos rivaux ... Ils développaient des techniques pures pendant que nous, on cherchait a trouver les failles de la nature, afin de les exploiter ...

Elle baissa un peu la tête et dit :

Mais cela a changé. J'aurais put ramener sa compagne a la vie, j'en ai le pouvoir, mais c'est impossible pour moi de ramener quelqu'un appartenant au peuple de la nuit.

Elle soupira, et releva la tête :

En tous cas, même avec la haine que l'on pouvait avoir contre eux, je trouverai ce mage, et je lui ferais la peau. Personne n'a le droit de faire autant de mal a des gens, sans raison apparente ... Surtout a des elfes ...

Elle soupira a nouveau, et dit :

Je suis désolée Lliane, je sais que tu as l'habitude de ma bonne humeur et de ma gentillesse, mais des choses ont changé pendant le temps qu'on ne s'est pas vu, et moi même, jamais je n'aurais pensé pouvoir dire des choses aussi sombre. Mais les temps sont durs pour nous, et la plupart n'aimeront pas que je leur dise que les elfes sont voués au déclin. Un seul enfant d'un autre sang que le notre pourrait tout changer. Mais trouver les elfes serait plus dur que vaincre la défunte Reine, et la déesse sait a quel point elle était forte !

Elle leva les yeux, un éclair nouveau profondément ancré dans ses pupilles. Elle dit :

En tous cas, je suis tout a fait désolée d'avoir fait du mal a ton frère. Et pour me faire pardonner, je lui offrirai mes services. Pour payer ma méchanceté ...

Elle soupira, et dit :

Merci de me proposer ce poste. Je n'en attendais pas tant tout de suite, mais merci beaucoup.

Elle posa une main sur sa joue et inclina la tête. Puis, elle dit :

Lliane, appelle ton frère ... S'il te plait ...

En ce geste involontaire qu'elle avait adopté depuis la disparition de Jimy, Lliane s'en alla serrer entre ses mains l'étrange médaillon qui jurait presque sur sa peau si pâle.

Viendra-t-il un jour ou pour toi seul je devrais faire face à ceux que j'aime?

Ce mage, qui qu'il soit à sûrement des raison que tu n'es même pas en mesure d'imaginer. Il existe puissance égale voir supérieure à celle des elfes en ce monde tu sais. Mais la puissance à toujours ses contreparties je suppose que tu le sais aussi...

La jeune femme réalisa un peut tard que ces paroles laissait entrevoir beaucoup trop de chose qu'elle ne devait en aucun cas révéler.

Hum enfin...enfin c'est ce que je pense. Personne ne peut être assez foncièrement bercé de ténèbres pour être ainsi gratuitement cruel.

Stelmaria sur ses talons, inquiète de sentir le trouble de sa camarade humaine, Lliane feint de ranger les tasses éparpillées au quatre coins de la pièce pour masquer les dernières trace des sentiments trop nombreux qu'on sucitée les paroles d'Athar.

Je vais faire revenir Caleb. Mais je veut qu'il ai eu au maximum le temps de se calmer.Les nouvelles que tu apportes vont le rendre complétement fou et la douleur à un effet vraiment particulier sur mon frère. Je refuse que ma maison ne se transforme en champ de bataille.

Et enfin elle ose se tourner vers son amie.

Crois moi cela vaut mieux. Pour toi.

Mais surtout pour moi. Il va tout de suite deviner. J'ai besoin de profiter de tout le temps que je peut...

Athar fixait Lliane de son regard vide. D'un coup, ses yeux devinrent verts. Elle regarda Lliane et dit :

Tu es amoureuse de lui, n'est ce pas ? Amoureuse de ce mage ... Tu le connais ... Tu l'aimes et tu le protèges ...

Elle sourit en baissant la tête et dit :

L'amour fait faire des choses tellement belles aux yeux des amoureux ...

Elle regarda a nouveau Lliane et dit :

C'est pour cela que tu redoutes tant ton frère ?

Elle fit a nouveau apparaitre les flammes dans ses mains et dit :

Tu connais cette technique non ? Je te l'ai déjà expliquée. Tu sais tout ce que je peux faire avec ... Il me suffit de voir une seule personne, de me concentrer, et je peux lire tous ses sentiments.

Elle leva les yeux vers Lliane et dit :

Je suis désolée ...

Les flammes prirent plusieurs couleurs. Des couleurs très vives, mais le cœur restait sombre. Athar les observa un instant et dit :

Je sais que je n'aurais pas du ... Mais il le fallait ...

Elle se leva, et alla prendre Lliane dans ses bras. Elle dit a son oreille :

Ne t'en fais pas Lliane ... Il va bien ... Et je ne le toucherai pas, s'il ne touche pas a mes compagnons. Tu sais qu'on est agressif comme peuple, mais je parlerais aux autres ... Ça ira ...

Elle l'embrassa sur la joue, délicatement ... Tendrement même ... Et la sera tout contre elle en caressant lentement son dos. Elle connaissait assez son amie pour savoir qu'elle en avait besoin. Puis, elle la regarda et dit :

Appelle ton frère, s'il te plait ... Je protègerai tout ce qu'il y a autour ... Tu connais mes pouvoirs ... Tu les connais par cœur ...

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